BANGLADESH : VIOLENTE RÉPRESSION DES TRAVAILLEUR·EUSES MANIFESTANT POUR L'AUGMENTATION DE LEUR SALAIRE

31 Oct 2023 | salaire vital
BANGLADESH : VIOLENTE RÉPRESSION DES TRAVAILLEUR·EUSES MANIFESTANT POUR L'AUGMENTATION DE LEUR SALAIRE

Des travailleur·euses qui manifestent pour l’augmentation du salaire minimum sont violemment réprimés au Bangladesh. L’un deux, Razel Hawlader a été tué. Au moins une autre personne aurait également perdu la vie. Le Gouvernement du Bangladesh doit mettre fin à la violence et augmenter le salaire minimum des travailleur·euses de l’habillement à hauteur des 23.000 BDT au moins, tel que demandé par les travailleur·euses, leurs organisations syndicales et les organisations qui les soutiennent. Les marques et enseignes de mode qui s’approvisionnent au Bangladesh doivent urgemment sortir de leur silence complice.

Lire notre Déclaration de soutien à l’augmentation du salaire minimum à 23.000 BDT

Les manifestations ont débuté juste après l’annonce d’une proposition scandaleusement basse pour le nouveau salaire minimum par les employeurs du secteur : 10.400 BDT, moins de 89 EUR par mois et même pas la moitié du montant revendiqué par les travailleur·euses.

Alors que les travailleur·euses risquent leur vie pour exprimer leurs revendications, les marques qui s’approvisionnent au Bangladesh telles que H&M, Primark, C&A, Uniqlo, Zalando, Esprit et d’autres, refusent toujours de soutenir les demandes des travailleur·euses lors des négociations salariales, malgrés leurs engagements à payer un salaire vital dans leurs filières d’approvisionnement.

Lire notre communiqué de presse interpellant les marques.

Leur pouvoir est indéniable pour influencer le Gouvernement du Bangladesh.

Lire notre Analyse Salaire minimum légal : une augmentation au cœur de la lutte syndicale au Bangladesh

Nous demandons donc à toutes les marques qui s’approvisionnent au Bangladesh de condamner immédiatement la violence exercée contre les travailleur·euses qui réclament un salaire minimum de 23 000 BDT minimum, de s’engager à long terme à continuer à s’approvisionner au Bangladesh après la mise en œuvre de l’augmentation salariale, d’accepter d’absorber entièrement l’augmentation du coût de la main-d’œuvre dans les prix d’achat payés à leurs fournisseurs. Le droit des travailleur·euses à la liberté d’association doit être protégé.

Lire la Déclaration de notre réseau international, Clean Clothes Campaign