Bangladesh : 3 mois de plus pour négocier un nouvel Accord international contraignant sur la sécurité des usines

03 Juin 2021 | santé et sécurité
Bangladesh : 3 mois de plus pour négocier un nouvel Accord international contraignant sur la sécurité des usines

Les syndicats locaux et internationaux et les entreprises signataires ont convenu d’une extension de 3 mois de l’Accord Bangladesh. Un délai supplémentaire pour poursuivre les négociations en perspective de la signature d’un nouvel accord international et contraignant sur les incendies et la sécurité des bâtiments, au Bangladesh, et dans d’autres pays de production de vêtements.

L’Accord Bangladesh, cet accord historique sur la sécurité des usines conclu suite à l’effondrement du Rana Plaza en 2013, devait expirer au 31 mai 2021. Les organisations syndicales locales et internationales, soutenues par le réseau Clean Clothes Campaign, plaident depuis des semaines, si pas des mois, en faveur de la signature d’un nouvel accord international contraignant sur les incendies et la sécurité des bâtiments, au Bangladesh et dans d’autres pays de confection de vêtements. Sans la signature d’un tel accord, la sécurité des usines perdrait sa dimension juridiquement contraignante, la participation des syndicats et ne deviendrait qu’une énième initiative volontaire des marques et enseignes de l’habillement.

La position des entreprises est loin d’être unanime. Un groupe d’entreprise en charge des négociations avait d’abord suspendu les négociations à cause de la pandémie. Ce même groupe avait ensuite mis sur la table une version dénaturée de l’Accord, notamment en ce qui concernait la dimension juridiquement contraignante de leur engagement initial. Certaines enseignes se sont pourtant positionnées en faveur de la signature d’un nouvel Accord international contraignant. C’est le cas de Asos, Tchibo, G-Star, Kik ou Zeeman.

Si cette extension de 3 mois maintient le statuquo, il reste néanmoins fondamental d’accroitre la pression pour garantir la signature d’un nouvel Accord. Outre la dimension juridiquement contraignante à échelle individuelle de chaque enseigne signataire, un tel accord devrait garantir la participation syndicale, le maintien en fonction d’un secrétariat indépendant et permettre l’expansion à d’autres pays de production de vêtements.

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