OBJECTIFS

La campagne exige la mise en place d’une aide d’urgence pour les familles des victimes et pour les travailleur·euse·s blessé·e·s. Les grandes marques sont interpellées afin qu’elles financent le Fonds d’indemnisation des victimes. D’autres actions sont développées en parallèle pour éviter qu’un nouveau drame ne se produise. Des actions à destination des marques. Mais aussi à destination des responsables politiques : six présidents de partis sont interpellés en vue des élections fédérales du 25 mai 2014.

CONTEXTE

Le Rana Plaza abritait des ateliers de confection de vêtements travaillant pour les grandes marques qui approvisionnent nos magasins. La veille de la catastrophe, la police avait interdit l’accès au site : l’effondrement du bâtiment était imminente. Les employeurs passent outre cette interdiction et imposent aux travailleur·euse·s de reprendre leur poste sous peine d’être privé·es de leur mois de salaire. Qui est responsable ? Les employeurs ? Les grandes marques qui mettent sous pression leurs fournisseurs et sont peu regardant du respect des conditions de travail des ouvrier·ère·s qui confectionnent leurs vêtements ?

Entre 2005 et 2013, les incendies et effondrements d’usines se sont succédés au rythme effrayant d’au moins un accident chaque semaine, tuant au total plus de 1.800 travailleur.euse.s.

ACTION

Des citoyens interpellent directement les marques (C&A, Benetton…) pour qu’elles indemnisent les victimes. La pétition internationale « Arrêtez le massacre » somme les entreprises de signer l’Accord sur la prévention incendie et la sécurité des bâtiments.

RESULTAT

8 juin 2015 : Victoire! Le Fonds d’indemnisation des victimes du Plaza Rana a enfin atteint les 30 millions de dollars nécessaires à l’indemnisation complète de l’ensemble des ayants-droit, suite à une dernière contribution restée anonyme. Il aura fallu deux années de campagne et les actions d’interpellation d’un million de citoyens d’Europe et du monde pour que les enseignes qui s’approvisionnaient dans une des cinq usines hébergées dans le Rana Plaza, bougent. 

30 juillet 2015 : Plus de 200 enseignes et marques (elles étaient 2 avant le Rana plaza…) qui s’approvisionnent au Bangladesh ont signé l’Accord et sur la sécurité des bâtiments au Bangladesh avec les organisations syndicales représentatives bangladeshies, IndustriALL global union et Uni Global Union, en réponse aux problèmes structurels de sécurité des bâtiments dans cette industrie.

EN SAVOIR PLUS

L’analyse Fatal Fashion sur les incendies d’usines au Pakistan et au Bangladesh.